Dans ce récit de Noël, il y a en effet un message de la plus haute importance, une bonne nouvelle pour le monde entier. A travers ce petit enfant, c’est le Dieu transcendant qui se fait tout proche de nous. Il se fait tout petit dans les bras d’une maman ou couché dans une mangeoire. Il est « Emmanuel » ce qui veut dire « Dieu avec nous ».
Les premiers qui ont entendu cette bonne nouvelle, ce sont les bergers. C’étaient des pauvres gens qui vivaient comme ils pouvaient avec de petits moyens. Et surtout, ils vivaient en marge de la société. Ils ne participaient pas au culte. Ils ne comptaient pas. Or voici que l’ange du Seigneur vient leur annoncer cette bonne nouvelle : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ; il est le Messie, le Seigneur… vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Cette bonne nouvelle retentit aujourd’hui dans toutes les églises du monde entier : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur. » Malheureusement, ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui ignorent l’origine de cette fête. On pense à tout, au sapin, au réveillon, aux guirlandes, mais on oublie l’essentiel. Nous chrétiens, nous savons que Noël c’est Dieu qui se fait l’un de nous pour que nous soyons avec lui.
Avec les bergers, nous sommes tous invités à nous rendre à la crèche. C’est là que notre Sauveur nous attend. Nous venons nous imprégner de la présence de Celui qui veut naître en nos cœurs. Nous accueillons cette lumière qui est en lui pour qu’elle transforme notre vie. Puis nous sommes envoyés pour la communiquer à tous ceux et celles que nous rencontrerons sur notre route. Nous ne devons jamais oublier que Noël c’est Jésus qui continue à venir pour nous et pour le monde entier.
La priorité de Noël c’est les pauvres. Ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui vivent dans la misère : ils n’ont plus de quoi se nourrir, se vêtir ou se chauffer. Beaucoup se retrouvent à la rue. D’autres vivent dans des pays en guerre. Si nous voulons rencontrer le Christ, c’est vers eux qu’il nous faut aller. Il est présent dans celui qui a faim et froid, celui qui est malade et seul, celui qui est prisonnier, celui qui a perdu ou oublié sa dignité humaine. Vivre Noël, c’est accueillir le Christ dans la personne du pauvre et lui donner la place d’honneur. Il est impossible de fêter Noël sans eux.
Le Messie de Dieu, l’envoyé de Dieu continue à venir dans ce monde détraqué, abîmé par les guerres, l’égoïsme et l’indifférence des hommes. Il est heureux que des hommes, des femmes et des enfants, croyants ou non, se mobilisent pour partager, pour apporter un peu de joie et d’amitié à ceux et celles qui vivent dans la souffrance physique et morale. Si nous voulons que la venue du Sauveur soit une bonne nouvelle pour les pauvres, il faut que cela se voie dans notre vie.
Bonne fête de Noël à toutes et à tous.